Mairie

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Christoly-Médoc

De 1833 à 1889, la mairie est installée dans une partie du chai dépendant du presbytère.

Le mauvais état du bâtiment et sa communication par les combles avec la cure poussent le conseil municipal à faire bâtir une nouvelle mairie. L’emplacement choisi est une parcelle proche du presbytère. Le projet, dessiné le 28 juin 1889 par Edouard Bonnore, comprend la mairie, une école et le logement de l’instituteur. Les travaux sont réalisés entre 1889 et 1890. La construction achevée, l’entrepreneur Braquessac est engagé pour réaliser le manteau en marbre de la cheminée de la salle du conseil et pour le remplacement du carrelage du vestibule de l’entrée par des carreaux de mosaïque en grès cérame.

La Marianne installée dans la salle du conseil, probablement à la fin du 19e siècle, est une sculpture de Théodore Doriot.

Durant l’été 1903, l’architecte E. Hosteing établit les plans et devis de travaux à faire dans les bâtiments communaux (écurie, remise et chai), situés à l’arrière de la nouvelle mairie-école, pour un préau et des lieux d’aisances de l’école.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1889, daté par source

Auteurs Auteur : Bonnore Jean-Édouard

FERET Edouard, Statistique générale de la Gironde, Personnalités et notables girondins. De l’Antiquité à la fin du XIXe siècle, Bordeaux, 1889, p. 82 :

BONNORE (Jean-Edouard)

Architecte, né à Lesparre (Gir.) le 19 octobre 1820. Élève de Jules Bouchet à Paris, sous le patronage de Visconti, archit. Fixé à Lesparre en 1852, architecte de l’arrondissement et de la ville de Lesparre, du lazaret de Trompeloup ; a été membre correspondant de la commission des monuments historiques de la Gironde. A fait édifier ou restaurer dans les arrondissements de Lesparre, de Blaye et de Libourne 24 églises dont 18 neuves ; ce sont celles de Lesparre, Carcans, Vendays, St-Vivien (les nefs, l’abside et le clocher, monument historique de 1re classe, vient d’être reconstruite, sous la direction de M. Bonnore, aux frais de l’Etat) ; Verdon, Talais, Grayan, Naujac, Ordonnac, Potensac, St-Girons, Pugnac, Saugon, Donnezac, St-Androny, St-Caprais, Néac, St-Christoly-de-Médoc (façade principale, monument historique). Nous pourrions énumérer plus de vingt mairies, écoles ou presbytères et un grand nombre de maisons bourgeoises ou châteaux parmi lesquels nous citerons : le château de Sipian, à Valeyrac (V. son dessin, tome II, p. 511) ; château du Port, à M. Eycart de Morin, à St-Vivien ; château de P. Bert, à Talais ; château Troussas, à M. Ph. Brannens, à Valeyrac. Citons encore le portail du cimetière de St-Estèphe et les plans d’un nouveau lazaret projeté à Padarnac, etc. Auteur de : Quatre vues pittoresques de la vieille église de Soulac, avec notice descriptive et hist., Bx, s. d., in-f°, 2 pp. de texte et 4 lith.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Doriot Théodore

Théodore Dorothée Doriot, sculpteur né le 26 juillet 1829 à Vendôme (Loir-et-Cher) et mort à Oullins (Rhône) le 13 mars 1912 (AD Rhône, 4E13548). Doriot fut l'élève de François Rude et débuta au Salon des Artistes français en 1868. Son atelier était situé à Neuilly-sur-Marne. Fils de Martin Nicolas Doriot, armurier, et de Marie Pauline Delignon, il épousa à Paris 11e, le 18 juin 1864, Marguerite Léonie Droit (Soing, Haute-Saône, 31 juillet 1846 - avant 1912), fille de Claude François Droit, ouvrier en pelleterie, et de Marguerite Segaux (AM Paris, V4E 1339, Paris 11, mariages, 1864), et sœur de Jean-Baptiste Droit (Soing, 1831 - Oullins, 1904). De ce mariage naquit une fille, Amélie Adrienne, mariée à Paris, le 4 octobre 1891, à Sylvain Philippe Presles, machiniste à Oullins. Avant 1900, Doriot s'installa avec sa fille et son gendre à Oullins (Rhône), où il mourut à son domicile, chemin de Merlus, maison Garraud.

, sculpteur (signature)
Auteur : Braquessac Jean, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Hosteing E.

Fils de l'architecte Jules Hosteing, mentionné dans les annuaires professionnels en 1900-1905, domicilié 137, rue Judaïque à Bordeaux.

, architecte (attribution par source)

En retrait de la rue principale, la mairie se situe au sud de la place publique, à proximité de l’église et de l’école.

Le bâtiment est construit en pierre de taille et couvert d’ardoise. A étage carré, il comprend un rez-de-chaussée surélevé, accessible par un escalier droit en pierre.

Le corps principal est précédé par un avant-corps, scandé par trois travées : la travée centrale est traitée en ressaut et concentre l'essentiel du décor sculpté. Elle est percée d’une porte couronnée par un fronton triangulaire et encadrée par deux tables décoratives nues. A l’étage, trois fenêtres sont encadrées par des pilastres qui soutiennent un entablement lisse et un fronton triangulaire. La travée se termine par la superposition d’un attique orné et d’un amortissement cintré portant dans une table décorative l’inscription : "HOTEL / DE / VILLE".

La façade postérieure organisée selon 6 travées est bâtie en moellon sous enduit avec l’utilisation de la pierre de taille pour les pilastres d'angles et les encadrements des baies.

L’ensemble du bâtiment est parcouru par un bandeau médian, par le bandeau formé par les appuis continus des fenêtres de l’étage formant bandeau, et par une corniche moulurée.

A l’intérieur, l’étage, accessible par un escalier en pierre, comprend la salle du conseil et des pièces annexes de part et d’autre.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise
Étages

1 étage carré, en rez-de-chaussée surélevé

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : toit à deux pans

Escaliers
  1. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

  2. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier tournant

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : guirlande

  2. Representations : buste de femme


Précision sur la représentation :

L'attique est orné de guirlandes festonnées.

Des fleurs décorent le tympan du fronton au-dessus de la porte et la table décorative portant l'inscription.

Dans la salle du conseil, le buste de la République est un buste à la française, solidaire avec son piédouche carré. L'allégorie féminine porte une cuirasse, un collier à médailles avec inscriptions, un bandeau à devise sur le front, deux épis de blé formant diadème. Sur la face du piédouche, un faisceau de licteur, une balance, un sceptre et une épée.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Christoly-Médoc , 1 place Edouard Lardiley

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2012 F1 282

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